Édition du jeudi 19 octobre 2017
Réunis en congrès, les CCAS revendiquent leur expertise
Les élus et responsables de CCAS et CIAS étaient réunis, hier et avant-hier, en congrès à Reims. Un congrès bousculé par l’invitation faite à l’Union nationale des centres communaux d'action sociale (Unccas) de participer au déjeuner de l’Elysée pour le lancement de la stratégie de lutte contre la pauvreté. Une invitation qui ne compense pas le fait que la fédération ait été oubliée de la réunion de Matignon du 21 septembre où les acteurs de la lutte contre la pauvreté avaient été réunis, sans que les représentants des collectivités aient été conviés, que ce soit l’Unccas, l’ADF ou l’AMF.
« Mais pour une fois, on peut se dire que les collectivités sont présentes. En soi, le signal n’est pas neutre », expliquait hier à Maire Info Benoit Calmels, délégué général de l’Unccas. L’association ne boude donc pas son plaisir d’avoir été cette fois reconnue et, pour la première fois, reçue par un président de la République. Sa présidente, Joëlle Martinaux, a redit en clôture de ce congrès qu’il ne s’agissait pas de « donner un blanc-seing », mais « d’apporter notre expertise ».
« Pour se lancer dans une nouvelle stratégie, il est bon de s’interroger sur ce qui a été fait et comment cela s’est déroulé. C’est pourquoi nous demanderons sans doute à disposer d’une évaluation du plan quinquennal de lutte contre la pauvreté du mandat précédent », déclare Benoit Calmels. Le calendrier est visiblement serré puisque les premiers travaux doivent être rendus avant la fin de l’année.
Dans les allées du congrès, une responsable de CCAS d’une grande ville s’impatientait : « Des idées d’innovation, de ce que l’on pourrait changer, créer, nous en avons ! ». Dès la veille au soir, elle avait mobilisé son équipe pour mettre tout cela par écrit « car on ne peut plus rester sur le constat que tout va mal, que nous avons tous moins de budget, que la précarité augmente. Nous devons agir, et nous savons le faire ».
Le congrès aura, comme à chaque fois, été l’occasion de mettre aussi l’accent sur les sujets qui fâchent, comme l’aide à domicile ou l’hébergement des personnes âgées. « Nous savons qu’un tiers des services publics d’aide à domicile envisagent de fermer d’ici à la fin du mandat municipal », rappelle Benoit Calmels.
Cela pose la question du passage vers une gestion privé de certains services. « C’est une vraie question », avance-t-il, troublé de constater qu’il « apparait toujours normal de se battre pour maintenir le petit commerce mais pas pour la maison de retraite ». Sur d’autres sujets sensibles, comme la réduction des emplois aidés ou le logement social, il a été décidé pendant le congrès que le conseil d’administration de l’Unccas prenne position début novembre. Les inquiétudes exprimées par les élus de CCAS de toute la France sont en effet fortes. A défaut de colère, un sentiment de lassitude s’exprimait aussi dans les allées du congrès : « On vante toujours notre proximité mais quand des décisions sont prises, on nous oublie ».
« Mais pour une fois, on peut se dire que les collectivités sont présentes. En soi, le signal n’est pas neutre », expliquait hier à Maire Info Benoit Calmels, délégué général de l’Unccas. L’association ne boude donc pas son plaisir d’avoir été cette fois reconnue et, pour la première fois, reçue par un président de la République. Sa présidente, Joëlle Martinaux, a redit en clôture de ce congrès qu’il ne s’agissait pas de « donner un blanc-seing », mais « d’apporter notre expertise ».
« Pour se lancer dans une nouvelle stratégie, il est bon de s’interroger sur ce qui a été fait et comment cela s’est déroulé. C’est pourquoi nous demanderons sans doute à disposer d’une évaluation du plan quinquennal de lutte contre la pauvreté du mandat précédent », déclare Benoit Calmels. Le calendrier est visiblement serré puisque les premiers travaux doivent être rendus avant la fin de l’année.
Dans les allées du congrès, une responsable de CCAS d’une grande ville s’impatientait : « Des idées d’innovation, de ce que l’on pourrait changer, créer, nous en avons ! ». Dès la veille au soir, elle avait mobilisé son équipe pour mettre tout cela par écrit « car on ne peut plus rester sur le constat que tout va mal, que nous avons tous moins de budget, que la précarité augmente. Nous devons agir, et nous savons le faire ».
Le congrès aura, comme à chaque fois, été l’occasion de mettre aussi l’accent sur les sujets qui fâchent, comme l’aide à domicile ou l’hébergement des personnes âgées. « Nous savons qu’un tiers des services publics d’aide à domicile envisagent de fermer d’ici à la fin du mandat municipal », rappelle Benoit Calmels.
Cela pose la question du passage vers une gestion privé de certains services. « C’est une vraie question », avance-t-il, troublé de constater qu’il « apparait toujours normal de se battre pour maintenir le petit commerce mais pas pour la maison de retraite ». Sur d’autres sujets sensibles, comme la réduction des emplois aidés ou le logement social, il a été décidé pendant le congrès que le conseil d’administration de l’Unccas prenne position début novembre. Les inquiétudes exprimées par les élus de CCAS de toute la France sont en effet fortes. A défaut de colère, un sentiment de lassitude s’exprimait aussi dans les allées du congrès : « On vante toujours notre proximité mais quand des décisions sont prises, on nous oublie ».
E.S.
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